Pour favoriser les apprentissages, de nombreux parents optent pour la motricité libre. Focus sur ce concept et ses bienfaits pour votre bébé.
Très tôt, les bébés peuvent se montrer très éveillés et curieux du monde qui les entoure. S’ils furent longtemps cantonnés dans des espaces limités, contraints et surprotégés, nombreux sont les parents et autres professionnels de la petite enfance qui tendent désormais à accorder aux tout-petits un maximum de liberté et d’autonomie.
D’ailleurs, ceci est fait pour qu’ils puissent explorer leur environnement à leur propre rythme. On parle alors de motricité libre. De quoi s’agit-il exactement ? Motricité libre : définition et comment la pratiquer.
Sommaire
Qu’appelle-t-on la motricité libre ?
La motricité libre est un concept développé par la pédiatre Emmi Pikler dans les années 60, mais qui fait de nombreux émules actuellement. Le concept s’intéresse au développement autonome de bébé.
En effet, alors que les adultes sont très interventionnistes dans le quotidien de leur enfant, la pédiatre soutient l’idée que bébé peut se développer en autonomie, avec un accompagnement réduit au strict nécessaire.
La mise en œuvre de ce concept consiste donc pour l’adulte à accepter que l’enfant est un être sensible, qui va progresser à son propre rythme et seul. La motricité libre part du principe que bébé effectue des mouvements dès que son corps est physiquement et mentalement en capacité de le faire.
Il s’agit donc, autant que possible, de le laisser libre de ses mouvements. Au cours de la motricité libre, bébé va apprendre seul à se mettre sur le côté, à se retourner sur le ventre, à faire du quatre pattes, à se mettre en position debout.
Pourquoi pratiquer la motricité libre : ses avantages
Un bébé peut trouver divers avantages à la motricité libre :
- L’enfant apprend à écouter son corps, découvre et teste ses capacités et ses limites. Il doit aussi faire des efforts pour réussir à accomplir les gestes souhaités, persévérer.
- Au fil de ses réussites, bébé prend confiance en lui. Sa personnalité se développe par la même occasion, il s’affirme.
- Physiquement, le risque de tête plate, ou plagiocéphalie, serait diminué, bébé musclant sa nuque par ses mouvements libres.
Comment pratiquer la motricité libre avec bébé ?
Pour laisser bébé faire des mouvements spontanés, une préparation s’avère nécessaire. En effet, il ne s’agit par pour l’adulte de s’effacer complètement des apprentissages. Sa supervision reste indispensable. L’espace dans lequel bébé évolue doit aussi être préparé. La motricité libre peut être pratiquée en collectivité comme à la maison.
Où faire de la motricité libre ?
La motricité libre peut se faire dans tout espace, dès lors où il est sécurisé pour que bébé y évolue sans risque. Cependant, il faut tenir compte de l’âge de l’enfant et de ses capacités motrices.
L’enfant doit s’y sentir bien et avoir suffisamment d’espace pour pouvoir y bouger et s’y aventurer seul. Il peut aussi être stimulé par la présence de jouets, d’activités. Ceux-ci doivent être rendus accessibles à l’enfant par lui-même.
Un lieu confortable, sûr et stimulant
Pour que le tout-petit puisse bouger à son aise, le sol doit être ni trop mou, sans quoi il lui sera difficile de se mouvoir, ni trop dur, car il pourrait se faire mal en cas de chute.
Pour les plus jeunes bébés, le tapis d’éveil permet de commencer la motricité libre très tôt, et dans des conditions idéales. La taille du tapis est parfaitement adaptée à bébé et il contient tout ce qu’il faut pour jouer.
Pour les plus grands, les jouets, jeux et autres activités doivent pouvoir être manipulées en autonomie. L’espace doit être dégagé de tout élément au sol qui pourraient entrainer des chutes et des blessures.
Les coins des meubles peuvent être protégés, tout comme les prises électriques doivent être condamnées momentanément à l’aide de cache-prises. En complément, des bloque-portes peuvent être placés sur les portes et les tiroirs.
Habiller bébé pour la motricité libre
Pour qu’il puisse bouger à son aise, bébé doit être habillé en conséquence. Des vêtements souples qui n’entravent pas les mouvements sont à favoriser pour la motricité libre.
Privilégier les vêtements qui tiennent bien au corps, notamment lorsque bébé rampe sur le ventre.
Lorsque bébé se redresse sur ses jambes ou qu’il fait ses premiers pas, des chaussettes anti-dérapantes peuvent être utiles. Sinon, marcher pieds nus est tout aussi bien pour l’équilibre et la découverte de la marche.
Une présence rassurante
Avec la motricité libre, il ne faut pas confondre autonomie et solitude. L’adulte garde un rôle essentiel auprès de l’enfant, même pendant ces phases d’apprentissage solitaire.
La présence de l’adulte doit rassurer bébé. Il doit se sentir encouragé. L’adulte est un soutien, un accompagnant qui ne se substitue pas à l’enfant lui-même pour faire les choses.
L’adulte endosse aussi la mission de superviseur, pour s’assurer que tout se passe bien pour le tout-petit. De plus, c’est lui va sécuriser l’espace et proposer des jeux et activités adaptés pour stimuler bébé.
Conclusion
La motricité libre se fait au rythme de bébé. Naturellement, inconsciemment, l’enfant ne fait que ce qu’il est prêt à expérimenter et à réussir. Chaque mouvement arrive en son temps, étape par étape.
