Comme les adultes, les bébés ont leurs préférences gustatives. Mais savez-vous comment votre bébé découvre qu’il préfère certains aliments ?
Les bébés sont de vrais petits gourmets. Ils découvrent les saveurs avec joie et curiosité, et se font un avis tranché sur ce qu’ils aiment et ce qu’ils n’aiment pas manger. Sucré, salé, acide, doux, amer, épicé… Les préférences gustatives se mettent en place très tôt. Comment et quand les bébés commencent-ils à développer leurs préférences gustatives ? Explications.
Sommaire
Le goût, un sens qui se développe in-utéro
Les 9 mois de grossesse sont une période intense pour le fœtus, qui se développe à bien des niveaux. De nombreuses étapes déterminantes pour son futur se passe tandis qu’il est encore dans le ventre de sa mère. Jusqu’à ses préférences gustatives.
Bébé n’est pas encore né que ses préférences alimentaires sont déjà en train de se former. Dès sa 7ème semaine de vie in-utéro, l’embryon commence à avoir des cellules qui vont déceler le goût. Elles entrent en fonction lorsque le fœtus atteint sa 13ème semaine de vie intra-utérine. Le liquide amniotique avalé familiarise le futur bébé aux différentes saveurs, notamment en fonction de la quantité de glucose qu’il contient, d’après l’alimentation de la maman.
L’odorat présent dès la 11è semaine
De sa 8ème à sa 11ème semaine de vie in-utéro, les récepteurs olfactifs se forment. Bébé va pouvoir sentir les aliments. Or le nez joue un rôle essentiel dans la reconnaissance des saveurs. À 11 semaines de grossesse, les récepteurs gustatifs se mettent en place sur la langue et le palais buccal.
Le nerf trijumeau qui passe dans la bouche et le nez se dote aussi de récepteurs, qui permettront à bébé de distinguer un plat chaud d’un met froid, mais aussi les différentes textures des aliments.
Néanmoins, le système gustatif est encore immature. Il continue à s’affirmer après la naissance, au fil des découvertes de nouvelles saveurs. Les goûts de bébé vont aussi se modifier en grandissant.
La découverte des saveurs et des préférences gustatives par les bébés
Le lait maternel est naturellement sucré. C’est donc la première saveur qu’un nouveau-né découvre. Il développe une appétence affirmée pour la saveur sucrée. Peu à peu, ce goût pour le sucré va diminuer pour laisser place à d’autres plaisirs gustatifs. Les autres saveurs se découvrent à partir de la diversification alimentaire.
Chez les nourrissons, le lait maternel ou le lait infantile est l’alimentation exclusive. Dès la diversification alimentaire, vers l’âge de 4 à 6 mois, bébé est confronté à de nouveaux goûts : fruits, légumes, viande, poisson, oeufs…
À partir de 6 mois, les papilles de bébé sont matures pour découvrir le salé, l’amer, l’acide, l’umami. Certaines de ces saveurs ne sont toutefois explorées que bien plus tard, lorsque bébé partage les mêmes repas que les autres membres de la famille.
Les repas de bébé évoluent à mesure qu’il grandit : nouveaux aliments, nouvelles odeurs, mais aussi nouvelles textures… il y a beaucoup à découvrir dans le monde du goût.
Éveiller bébé aux différentes saveurs et construire ses préférences gustatives
Dès ses premières cuillers, bébé classe très vite certains aliments comme bons ou mauvais. Il lui est toutefois souvent nécessaire de goûter plusieurs fois un même aliment pour déterminer s’il l’aime ou s’il ne l’aime pas.
Ne pas hésiter à cuisiner et présenter un ingrédient sous plusieurs formes
Aussi, un même aliment peut lui être présenté sous diverses formes, dans différentes recettes. Car si bébé est assez expressif dans ses mimiques après avoir goûté un aliment, ses goûts évoluent avec l’âge. Et la façon d’agrémenter et de cuisiner un ingrédient peut faire basculer son jugement.
Sans oublier que sans faire partie des préférences gustatives, une saveur peut être tolérée par bébé. Tant qu’il n’y a pas de refus catégorique, de rejet envers un aliment, celui-ci peut lui être reproposé.
Opter pour un aliment cuisiné seul
Il est préconisé de présenter aux tout-petits des aliments cuisinés seuls pour qu’ils puissent s’habituer à la saveur réelle d’un ingrédient. Par exemple une purée de carottes. Cela permet aussi de détecter plus facilement des éventuelles intolérances alimentaires.
En grandissant, lorsque les goûts sont bien identifiés par bébé, il devient possible de lui présenter des recettes plus élaborées, en mélangeant des fruits ou des légumes par exemple. Comme avec une purée de carottes – panais.
Développer les préférences gustatives en stimulant les autres sens
Montrer les aliments à bébé, les lui faire sentir, toucher, et les nommer aide l’enfant à identifier les saveurs, à avoir envie de goûter et à déterminer ses préférences gustatives. Très vite, bébé peut participer à la préparation des repas : transvasement, mélange… des étapes faciles des recettes de cuisine sont à la portée des plus jeunes.
Le repas de bébé doit être un moment de plaisir. La tétée demande souvent du calme et constitue un moment privilégié entre bébé et sa maman. Les repas solides et diversifiés doivent aussi être de bons moments pour que bébé prenne le temps de savourer, de déguster, d’apprécier sa nourriture.
Répondre à la curiosité de bébé est profitable dans le développement des préférences gustatives. Bébé manifeste parfois clairement l’envie de goûter au plat familial ou à un aliment spécifique. Si celui-ci ne présente pas de risque pour lui (allergie alimentaire, étouffement…), alors bébé peut y goûter.
Conclusion
Si comme tout à chacun bébé a ses préférences gustatives, il est absolument nécessaire de veiller à ce qu’il mange de tout pour être en bonne santé. Son alimentation doit couvrir ses besoins physiologique tout en restant équilibrée.
