À la naissance, le bébé, même né à terme, a un système immunitaire encore immature. Le lait maternel est alors l’aliment idéal pour apporter tous les nutriments dont il a besoin pour son développement et le renforcement de son système immunitaire. Après quelques mois, de nouveaux aliments peuvent être intégrés dans son alimentation, avec l’accord du pédiatre/médecin suivant l’enfant. Cette diversification alimentaire doit se faire progressivement pour aider l’enfant à bien l’adopter. Découvrez ici les différentes étapes pour bien introduire de nouveaux aliments dans le repas de bébé.
Sommaire
La diversification alimentaire, une étape clé du développement de bébé
La diversification alimentaire joue un rôle important dans le développement de l’enfant. Les besoins nutritionnels du bébé évoluent. Entre 4 et 6 mois, et avec l’accord du pédiatre ou professionnel de santé qui suit votre bébé, certains produits doivent être intégrés dans son alimentation pour lui apporter les vitamines, minéraux et macronutriments indispensables à sa croissance.
La découverte de nouvelles saveurs est également l’un des intérêts de la diversification alimentaire. L’enfant goûte d’autres aliments et en grandissant, va associer leur forme ainsi que leur couleur à un goût donné. Petit à petit, il va vous faire connaître ses préférences.
Par ailleurs, les 1ères cuillères de purée jouent aussi un rôle dans l’acquisition de la tolérance à certains allergènes.
À partir de quel âge commencer la diversification alimentaire de votre enfant ?
Pour notamment limiter tout risque d’allergie, l’introduction d’autres aliments dans le régime alimentaire de l’enfant ne doit pas se faire ni trop tôt ni trop tard. Normalement, à partir de 4, 5 et 6 mois, l’enfant peut commencer par goûter à d’autres aliments que son lait habituel. Il est généralement capable de porter des objets à sa bouche, de tenir sa tête et de se tenir assis avec un support. À cette étape, il peut ressentir le besoin d’explorer d’autres univers et de faire de nouvelles expériences sensorielles.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) conseille aux parents de donner exclusivement le lait maternel jusqu’à 6 mois au bébé. C’est pourquoi, comme il est expliqué sur ce site, avant de commencer l’introduction de la diversification alimentaire, vous devez en discuter avec votre pédiatre. Ce dernier pourra vous préciser quand débuter, en tenant compte si besoin de vos antécédents familiaux et vous orienter sur le type d’aliment que vous pouvez donner à votre nourrisson.
Les étapes de l’introduction de nouveaux aliments
Si le pédiatre vous donne l’autorisation d’intégrer de nouveaux aliments dans le régime alimentaire de votre bout de chou, choisissez une journée moins chargée pour commencer. Asseyez votre enfant (dos bien droit et vertical, dans une chaise haute adaptée par exemple) et instaurez une bonne ambiance. Quelles que soient vos occupations, un des parents doit être présent et disponible pour lui ce jour.
Les spécialistes conseillent d’introduire les nouveautés lors du repas de midi. Certains bébés accepteront avec plaisir ces 1ères cuillères de purées avant la tétée. D’autres, en revanche, préféreront d’abord être mis au sein et apprécieront davantage la purée à la fin du repas quand ils seront moins affamés ! À vous de voir…
Par quel aliment commencer entre 4 et 6 mois ?
Au démarrage de la diversification, les premiers aliments qu’il est conseillé d’intégrer dans le repas des enfants sont les légumes. Vous pouvez par exemple choisir les épinards, la carotte, l’artichaut, le potiron, les haricots verts, le panais, les petits pois, le brocoli ou encore le blanc de poireau. Assurez-vous de toujours laver, éplucher, rincer, cuire et mixer finement le légume choisi afin d’avoir une texture très lisse, facile à consommer par l’enfant.
Présentez un seul légume à la fois au bébé. Il pourra facilement l’identifier par ses caractéristiques (couleur, odeur, goût, texture). Changez de légumes chaque jour de la semaine puis alternez en lui proposant ceux qu’il a déjà goûtés.
Après cette étape, passez aux fruits. Commencez avec des fruits comme la pomme, la banane, la pêche, la poire et l’abricot. Côté préparation, procédez comme pour les légumes avant de les proposer à l’enfant. Variez les fruits proposés, comme avec les légumes.
Enfin, votre bout de chou peut également goûter aux céréales. Optez donc pour les céréales infantiles sans gluten. Cette protéine peut provoquer dans de rares cas une intolérance alimentaire. Préférez alors les céréales spécifiquement adaptées aux bébés à base de riz par exemple, puis changez au fil du temps.
Intégration des protéines entre 6 et 8 mois
Une fois que votre enfant aura testé les principaux fruits et légumes, vous pouvez commencer par lui donner des aliments sources de protéines comme l’œuf, le poisson ou la viande. Ils doivent être bien cuits à cœur et faciles à avaler. L’introduction de ces protéines permet à l’enfant de découvrir de nouvelles textures plus grumeleuses et des saveurs plus prononcées. À cet âge, proposez au maximum 10 g (soit 2 cuillères à café) de poisson ou de viande à l’enfant. Si vous optez pour les œufs, ne lui donnez pas plus d’un quart et uniquement ceux qui sont cuits durs. Ajoutez un filet d’huile de noix ou de colza ou une noix de beurre pasteurisé doux dans le plat de votre enfant, juste avant le lui servir son déjeuner. Cela permet de participer à la couverture de ses besoins en lipides et de compenser avec la baisse de lait qu’il consomme moins au déjeuner (et qui était jusque-là sa principale source en lipides).
Que proposer à l’enfant de 8 mois à 3 ans ?
Si ce n’est pas déjà fait, à partir de 8 mois, votre nourrisson peut commencer par goûter des repas avec des textures différentes. Petit à petit, passez des purées fluides à des purées moulinées puis écrasées puis avec de petits morceaux fondants. Vous pouvez également lui donner des repas plus élaborés afin de varier les goûts : herbes aromatiques, épices, ail, oignon…
Pensez également à introduire des crudités râpées telles que le concombre ou la carotte.
Au fur et à mesure que votre enfant grandit, vous serez tenté(e) de lui faire manger de tout en petite quantité. Cependant, n’oubliez pas qu’il a toujours des besoins spécifiques et cela jusqu’à ses 3 ans. Votre alimentation n’est pas adaptée à son âge (teneur en protéines, en sel, taille des morceaux…).
Évitez également de proposer des repas trop sucrés ou trop salés ou encore certains produits laitiers composés de lait cru à votre enfant avant ses 3 ans pour préserver sa santé.
Conseils pour faire apprécier au mieux ces nouveaux aliments à votre bébé
Étant habitué au lait maternel, l’enfant peut refuser les nouveaux aliments que vous lui proposez. Voici quelques astuces pour l’aider à accepter ce nouveau changement et à apprécier ces nouvelles saveurs :
- procédez avec souplesse, délicatesse et faites preuve de patience,
- ne le forcez pas en cas de refus et réessayez ultérieurement de lui donner cet aliment refusé,
- expliquez-lui ce que vous lui servez à manger,
- montrez-lui l’exemple.
Quel que soit le repas que vous souhaitez donner à votre enfant, proposez-lui toujours de petites quantités. Vous pouvez les augmenter progressivement.