Intenses et apparaissant souvent sans raison, les pleurs de décharge peut être difficiles à vivre. Découvrez comment les gérer au mieux.
Pleurer est un moyen d’expression pour bébé. Si certains pleurs sont faciles à identifier et à solutionner, par exemple lorsqu’ils sont liés à la sensation de faim ou à une couche pleine, entendre son bébé pleurer laisse parfois les parents en plein désarroi.
Comme en cas de pleurs de décharge, ou pleurs du soir, dont la cause leur reste souvent inconnue et face auxquels calmer bébé n’est pas chose aisée. Pleurs de décharge : comment le reconnaitre et le gérer ? Explications.
Sommaire
Qu’appelle-t-on pleurs de décharge ?
Comme tout un chacun, les bébés sont soumis à des émotions. S’il est déjà souvent difficile pour les adultes de mettre des mots dessus, cela s’avère tout bonnement impossible pour les nourrissons. Tant que les bébés ne savent pas parler, c’est donc par les pleurs qu’ils les expriment.
Les pleurs de décharge permettent aux bébés d’évacuer un trop plein d’émotions cumulées au cours de la journée. Il peut en être de même en cas de stimulations intensives : bruits, couleurs, nouvel environnement…
Ces crises de pleurs de décharge sont également désignées comme des pleurs du soir, car c’est principalement en fin de journée que le phénomène se manifeste.
À quel âge surviennent-ils ?
Les pleurs de décharge concernent des bébés entre la naissance et l’âge de quatre mois. On constate souvent un pic de crises de pleurs de décharge vers l’âge de six semaines. La manifestation s’étend sur une période plus ou moins longue selon les enfants.
La durée d’une crise de pleurs de décharge est elle-aussi variable, de quelques minutes à plusieurs heures, malgré les efforts pour apaiser bébé et lui permettre un retour au calme aussi rapide que possible.
Des pleurs pour retrouver la sérénité
Les pleurs de décharge surviennent après une période où bébé a été particulièrement stimulé et/ou soumis à des émotions fortes.
La crise de larmes démarre lorsque bébé se retrouve au calme, dans un milieu où il se sent en confiance. Il peut alors relâcher la pression lorsqu’il se sent bien et évacuer, décharger le trop plein accumulé.
La crise de larmes a alors un effet libérateur pour bébé, qui en a besoin pour retrouver sa sérénité. Bébé ne se calme qu’une fois la tension cumulée évacuée. En tant que parents, il est possible de l’accompagner dans son retour vers la sérénité.
Gérer une crise de pleurs de décharge de bébé
Bébé a été changé, a mangé, le soir est arrivé, il est au calme dans son berceau ou dans vos bras, et il pleure tout son soûl ? Il s’agit de pleurs de décharge. Cette crise est nécessaire à bébé, mais il est difficile en tant que parent devoir son enfant pleurer. L’accompagner dans ce moment peut le mener plus vite sur le chemin de l’apaisement.
Accompagner son bébé pendant sa décharge émotionnelle
Après avoir été très stimulé, il est important pour bébé de retrouver ses repères. Avoir une figure rassurante à ses côtés est d’un réel réconfort pour bébé. C’est pourquoi les crises de larmes éclatent souvent lorsqu’il est dans les bras de sa maman ou de son papa.
Un contact physique, visuel et/ou oral entre bébé et son parent n’arrête pas instantanément les pleurs de décharge de bébé. Toutefois, ce geste est rassurant pour bébé, et donc loin d’être anodin dans la gestion des pleurs de décharge.
Bébé peut être pris dans ses bras, installé dans une écharpe de portage, posé contre soi, mis dans son berceau avec la main sur son ventre… Parler à son bébé ou chanter pour lui peut aussi avoir un effet notable quand son bébé pleure.
Promener bébé
La promenade est un moment que bébé apprécie. Les roues de la poussette créent un mouvement qui berce bébé et qui l’apaisent. Les pleurs peuvent se tarir. Souvent, il peut même s’endormir pendant la promenade.
Bercer bébé
Bercer son bébé lui fait vivre des sensations proches de celles ressenties durant sa vie intra-utérine. Pour bébé, ce mouvement régulier et doux procure un effet apaisant immédiat, qui l’aide à surmonter sa crise de pleurs de décharge.
Emmailloter bébé
L’emmaillotage procure à bébé une sensation presque aussi agréable que les bras de son parent. Bien emmailloter bébé le fait se sentir en sécurité et peut apaiser ses pleurs.
S’assurer que bébé dort bien
Un manque de sommeil peut aggraver l’irritabilité de bébé, la fréquence et l’intensité des pleurs de décharge. Il est donc essentiel de s’assurer que bébé puisse dormir dans de bonnes conditions. Le temps de repos est à vérifier. Sans négliger le temps de sieste.
Le sommeil se passe idéalement dans l’environnement habituel et familier pour bébé, au calme. Une veilleuse peut être installée dans la pièce. Un rituel du coucher peut être mis en place dès le plus jeune âge de l’enfant.
Faire écouter des bruits blancs à son bébé
Si être au calme dans son environnement familier ne suffit pas à apaiser les pleurs de décharge de bébé, une astuce peut être de lui faire écouter des bruits blancs : sèche-cheveux, aspirateur, bruit de la pluie ou du vent…
Ces sons évoquent en lui les bruits feutrés perçus in-utéro, et le ramène à des souvenirs inconscients et agréables.
Rester calme face aux pleurs de décharge
Les enfants sont des éponges. Ils captent et ressentent les émotions de leurs parents à un point souvent déconcertant. Les pleurs de décharge peuvent mettre les nerfs des parents à vif : ils génèrent de l’inquiétude, de la fatigue, du stress…
Il est important de se rappeler que bébé n’y est pour rien. Les pleurs de décharge sont involontaires, naturels, nécessaires. Rester calme face aux pleurs de décharge rassure instinctivement bébé.
Se faire accompagner
S’ils ne sont pas anormaux, les pleurs de décharge de bébé peuvent néanmoins être durs à vivre pour les parents. Aussi, lorsque la patience est mise à rude épreuve, que la fatigue s’installe, au point de devenir insoutenable, les parents ne doivent pas hésiter à demander de l’aide.
Faire garder bébé quelques heures ou une nuit, le temps de s’aérer l’esprit et de recharger ses batteries, est un réel soulagement. Cela leur permet de mieux se retrouver ensuite et mieux gérer les pleurs de décharge par la suite. Jusqu’à ce que ces crises disparaissent aussi naturellement qu’elles sont apparues.