Présentes pendant et après la grossesse, la doula et la sage-femme sont de vrais soutiens qui aident les femmes à devenir mères.
Devenir mère est un long chemin. La femme enceinte peut compter sur les doulas et les sages-femmes pour son suivi de grossesse, son accouchement et son post-partum. Chacune délivre son propre accompagnement. Zoom sur le rôle des doulas et sages-femmes dans le monde.
Sommaire
Les multiples rôles d’une sage-femme
Le métier de sage-femme est associé à l’accouchement. S’il est vrai que les sages-femmes aident les mamans à accoucher, leurs missions sont bien plus étendues que cela.
Avant l’accouchement
La sage-femme peut s’occuper de suivre la grossesse, au même titre qu’un gynécologue. Elle pratique ou prescrit les mêmes examens prénataux que le médecin. Si l’état de santé de la future mère ou du fœtus le nécessite, elle réoriente la patiente vers un gynécologue.
Elle peut proposer et animer des séances de préparation à la naissance. La sage-femme délivre des conseils aux futurs parents ou aux jeunes parents. Grâce à son expérience et à ses conseils, elle peut être d’une aide précieuse pour définir son projet de naissance. La question de l’allaitement peut aussi être évoquée.
Pendant l’accouchement
La sage-femme est présente aux côtés de la femme enceinte pendant toute la durée de l’accouchement. En l’absence de complications, les sages-femmes peuvent gérer elles-mêmes l’accouchement, du pré-travail à la délivrance. Si besoin, elles sollicitent le gynécologue de garde.
Aussi, la sage-femme veille aux suites de couches, au post-partum. Elle peut prescrire une contraception à la jeune maman, réaliser des soins préventifs et curatifs, comme la rééducation du périnée par exemple.
La femme enceinte peut avoir recours à une sage-femme libérale ou exerçant en maternité.
La doula, l’accompagnatrice de naissance
Les doulas assistent de nombreuses femmes enceintes dans le monde. Canada, Royaume-Uni, Nouvelle-Zélande, Australie, Afrique du Sud… on les rencontre aux quatre coins du globe, et de plus en plus souvent en France.
Si la doula est aussi plébiscitée par les futures mères, c’est pour leur soutien bienvenu pendant la grossesse et les avantages qu’il procure aux jeunes parents et à leur nourrisson. La doula reste aux côtés de la jeune maman de l’annonce de la grossesse jusqu’après l’accouchement. Elle est un appui psychologique autant que physique.
Pendant la grossesse
La doula renseigne sur le déroulé de la grossesse et de l’accouchement, sur les gestes qui peuvent être pratiqués pendant le travail et la délivrance. La femme qui s’apprête à donner la vie peut ainsi déterminer son projet de naissance en toute connaissance de cause.
Tandis que les sage-femmes et les gynécologues consultent sur rendez-vous uniquement, avec un temps limité, la doula a l’avantage d’avoir une plus grande disponibilité pour les futurs parents.
Les conseils et informations données par la doula permettent de dédramatiser l’accouchement, le passage en milieu hospitalier, le grand saut dans l’inconnu. Moins stressée, la femme enceinte peut mieux vivre sa grossesse, profiter de sentir son bébé grandir en elle avant leur rencontre le jour de la naissance.
La doula n’étant pas un personnel médical ni un membre de la famille, elle est un tiers neutre, ce qui peut rassurer les jeunes parents.
Pendant l’accouchement
Se sentir calme et bien dans sa tête facilite souvent l’accouchement et les premiers jours avec bébé : travail moins long, accouchement naturel, meilleur allaitement, post-partum apaisé… Le travail d’accompagnement initié par la doula pendant la grossesse porte ses fruits pendant l’accouchement.
La doula est autorisée à accompagner la jeune maman en salle de naissance. Elle peut suggérer des positions pendant la phase de travail, des techniques pour mieux gérer la douleur, faire des massages, prodiguer des conseils, toujours en adéquation avec les décisions de l’équipe médicale.
Elle apporte aussi son soutien au deuxième parent qui assiste à l’accouchement et qui est souvent en proie à de fortes émotions : peur, stress, angoisse, incompréhension… Contrairement aux sage-femmes et aux gynécologues, les doulas ne pratiquent pas d’actes médicaux, ne sont pas habilitées à prescrire des médicaments ou à donner un avis médical. Leurs rôles peuvent donc être complémentaires.
Certaines doulas peuvent toutefois présenter des compétences complémentaires à l’accompagnement à la naissance : yoga prénatal, ostéopathie…
Après l’accouchement
Le rôle de la doula perdure après l’accouchement pour les jeunes parents qui le souhaitent. Elle a vu grandir la relation entre le fœtus et ses parents. Ses conseils restent donc avisés après la naissance du bébé.
Elle est à même de conseiller les mamans sur l’allaitement, le portage en écharpe, le bain, sur l’organisation de la nouvelle vie à la maison, sur le maintien des relations avec les ainés…
La doula prend soin de la maman, dont le post-partum n’est pas toujours évident, quand l’attention est avant tout tournée vers le nouveau-né. La doula lui accorde écoute, massage, soins du corps. Mais elle lui permet aussi de prendre du temps pour elle en préparant des repas, en faisant des courses, du ménage, en s’occupant des autres enfants…
La sage-femme est un professionnel de santé qui accompagne les femmes enceintes durant leur grossesse et leur maternité. La doula, quant à elle, peut suivre un cursus de formation non médical et facultatif. Mais elle est un soutien de poids pour les futures mères et les jeunes mamans. Sage-femmes et doulas peuvent travailler conjointement.