La crise des 2 ans est souvent une étape redoutée. Pour bien faire face à cette période complexe pour l’enfant, voici quelques astuces.
Votre enfant vient de fêter ses deux ans. Depuis, larmes, colères à répétition, bouderies, refus à gogos jalonnent votre quotidien. Pas de doute, la crise des 2 ans est bel et bien là.
Quasi passage obligé à ce stade du développement de l’enfant, cette crise a même été surnommée « Terrible two » et n’en est pas moins difficile à appréhender, pour l’enfant lui-même comme pour son entourage. Terrible two : comment bien gérer la crise des 2 ans ? Nos conseils.
Sommaire
La crise des 2 ans, une période charnière pour l’enfant
Rébellion contre l’autorité, tests des limites, désaccords permanents… l’enfant de 2 ans n’est pas toujours facile à vivre. Il ne s’agit toutefois pas d’une volonté de sa part, mais d’une étape de son développement, plus ou moins longue selon les enfants.
C’est qu’à 2 ans, bébé devient enfant. Il continue à grandir sur le plan physique et sur le plan psychologique. Il est en capacité de faire de plus en plus de choses seul et prend goût à cette autonomie. Consciemment ou non, il souhaite donc continuer à s’affirmer, à faire par lui-même, à expérimenter.
Sa soif d’exploration et de découvertes amène l’enfant à apprendre des comptines par exemple, à progresser, sur les plans moteurs et psychiques. Mais aussi à braver des interdits, à tester les limites posées par les adultes. Ces derniers endossent le rôle de garde-fou. Cette autorité nécessaire n’est pas forcément bien vécue par l’enfant et ouvre la voie à des comportements difficiles, renforcés par une gestion des émotions encore trop peu maitrisée.
2 ans, l’âge des émotions exacerbées
Les émotions sont à l’origine de cette période redoutable et redoutée qui pointe son nez aux alentours du deuxième anniversaire des enfants. C’est que leur cerveau est encore en maturation.
À l’âge de 2 ans, l’enfant est d’ores et déjà en mesure de reconnaitre, de nommer et d’exprimer certaines émotions. Mais pas toutes. C’est par son comportement qu’il va alors faire savoir à son entourage ce qu’il ressent. Pleurs, agressivité, ou au contraire demande de câlins sont la manifestation du trouble qui l’agite.
Faire quelque chose en autonomie apporte une telle satisfaction au tout-petit qu’il cherche alors à repousser les limites, quitte à braver l’interdit et à s’opposer. L’adulte réfrène souvent cette ardeur, ces élans. La frustration ressentie par l’enfant s’accompagne alors souvent d’une tempête émotionnelle qu’il a du mal à gérer.
Aussi, il peut dire régulièrement « non ». Ce refus exprimé ne nait pas forcément d’un comportement opposant, mais d’une imitation de la posture de l’adulte. La réaction des adultes face aux comportements adoptés par l’enfant de 2 ans dans certaines situations est donc d’une importance capitale. L’enfant perçoit très tôt la relation de cause à effet, et comprend l’influence que sa façon d’agir peut avoir sur autrui.
Réussir à gérer le terrible two
Si ce n’est qu’un mauvais moment à passer, les familles confrontées au terrible two se doivent néanmoins de gérer la crise des deux ans pour le mieux. Quelques conseils utiles pour bien gérer la situation.
Apprendre à reconnaitre les émotions
Pendant le terrible two, bon nombre de crises naissent de l’incapacité de l’enfant à reconnaitre une émotion. Il est possible d’aider son enfant à les identifier et à pouvoir les exprimer plus sereinement.
Tout d’abord, en exprimant soi-même ses émotions, qu’elles soient positives ou non. Il s’agit de dédramatiser et de normaliser, tout le monde sans exception y étant confrontés à un moment ou à un autre.
Aussi, des jeux ludiques permettent d’apprendre les émotions. Comme des cartes représentant la tristesse, la joie, la peur, la colère, la surprise, le dégoût sur des visages, des personnages. Des toises ou roues des émotions sont aussi disponibles pour que l’enfant pointe celle qu’il ressent. Des accroches de portes peuvent aussi être utilisées.
Écouter son enfant
Souvent, l’enfant se sent lui-même dépassé pendant ses crises. Il ne contrôle pas ses humeurs, sa peur, son excitation… Un enfant de 2 ans est difficile à raisonner. Il est donc préférable de laisser passer l’orage et de reparler de l’incident une fois le calme revenu.
Car, que ce soit avec des mots ou par des actes, la crise d’un enfant de 2 ans est une façon pour lui d’évacuer le trouble qui l’agite, quelle que soit l’émotion qui le guide. C’est un message que l’adulte doit pouvoir déceler.
Il est donc important d’être attentif et d’écouter son enfant, de le laisser s’exprimer, quel que soit le moyen utilisé : discussion, dessin… et le moment qu’il juge opportun.
Réconforter son enfant, le câliner, jouer avec lui, lui accorder du temps est important. À tout âge, et tout le temps, y compris dans les moments difficiles comme peut l’être le terrible two.
S’en tenir à des règles clairement définies
Définir un cadre, compris et adopté par chacun, est indispensable. Et il est important de s’y tenir., de rester ferme. Les parents doivent être en harmonie dans leur mode éducatif. Les désaccords sont discutés en dehors de la présence de l’enfant.
Les règles doivent être simples, et énoncées avec des mots connus d’un enfant de deux ans. L’implicite, le second degré, les mots compliqués sont à éviter autant que possible.
Encourager, féliciter, rassurer
Le terrible two n’est pas marqué que par des crises. Pendant cette période, l’enfant va aussi accomplir de belles réussites, progresser sur divers plans comme avec l’apprentissage de la propreté. Il est important d’accentuer sur le positif, en l’encourageant, en le félicitant et en le rassurant.
En cas d’échec ou même de comportement inapproprié, le maitre mot doit rester la bienveillance.
Conclusion
Le terrible two est une période redoutée des parents. Il est nécessaire de prendre du recul sur le comportement de son enfant, ne pas remettre en cause ses capacités d’éducation. Il s’agit de se concentrer sur son enfant pour l’accompagner au mieux dans cette étape cruciale de son développement. Qui n’est pas non plus simple pour lui.
Patience, bienveillance, écoute, échanges, sont les clés pour gérer la crise des 2 ans au mieux jusqu’à ce qu’elle s’apaise d’elle-même.
